La rencontre organisée par Federica Martini, aux Musée Cantonal des beaux-arts de Lausanne avec Esther Shalev-Gerz dans son exposition a réuni des étudiant-es des orientations Master  Maps, Trans et Work-Master.

A une première visite libre, préparée par la lecture des textes du catalogue, a suivi une visite commentée et très approfondie par l’artiste permettant de comprendre les différents contextes de création et ses choix. Les discussions engagées entre les étudiants et Esther Shalev-Gerz  et entre les étudiants eux-mêmes ont permis de partager les points de vues et tout particulièrement de travailler quelques questions  fondamentales pour les orientations Maps et Trans : Comment et pourquoi  intervenir en tant qu’artiste dans l’espace public ? Comment collaborer en tant qu’auteur avec autrui, comment donner la parole et comment la restituer ?

HEAD / Haute école d’art et de design Genève

Dans le cadre de la Lab.zone Cultural Clash, orientation Work.Master

Conférence « THE MEMORY OF THE OTHER » (conférence en anglais)

Mercredi 21 novembre 2012 / Boulevard Helvétique 9 / Salle 25 / 19h

Anna Maria Guash est critique d’art, chercheur et professeur d’histoire de l’art à l’Université de Barcelone (Espagne). Ses recherches portent sur l’étude des processus créatifs dans l’art international dans la seconde moitié du XXe siècle. Elle a été commissaire de l’exposition “La Mémoire de l » Autre” (Bogota, 2009, Santiago, Chili Avril 2010, La Havane, Cuba, Juin 2011) Elle est la directrice du projet  Travesias Culturales. Canarias en el Eje Atlantico (www.entreculturas.info) et the Global Art Archive project (www.globalartarchive.net).

Dans le cadre du Bachelor et du Master en Arts visuels de l’écal, le philosophe français François Cusset présente quatre séances du séminaire Histoire des idées contemporaines.

Séance 1: mardi 9 octobre, 13h30, auditoire Leenaards, ECAL

Séance2: mardi 13 novembre, 13h30, auditoire Leenaards, ECAL

Séance 3: mardi 11 décembre, 13h30, auditoire Leenaards, ECAL

Séance 4: mardi 8 janvier, 13h30, auditoire Leenaards, ECAL

Première séance: Aux origines de la pensée critique (de Kant à Adorno)

La pensée critique, inaugurée par Kant et son projet de « critique du présent », se prolonge chez Nietzsche, avec son soupçon radical face à l’histoire et à la morale, puis dans un genre très différent chez les penseurs de l’Ecole de Francfort, créée au coeur des sombres années 1930: au croisement de Marx et de Freud, autrement dit de la critique sociale et des théories de l’inconscient, et tout en en critiquant les limites, des théoriciens mélancoliques et atypiques comme Walter Benjamin, Theodor Adorno et Max Horkheimer développent une pensée critique globale et rigoureuse de l’industrie culturelle, des formes nouvelles de la domination, ou de l’histoire à sens unique — autant de théories critiques incontournables dans lesquelles l’histoire intellectuelle contemporaine puise l’essentiel de ses sources.

Deuxième séance: Culture et pouvoir (de Williams à Bourdieu)

Il est un point sur lequel la théorie critique, dans la filiation de l’Ecole de Francfort, se démarque du marxisme orthodoxe de ses origines: la culture, qui n’est plus seulement un reflet direct de la domination économique, mais une sphère partiellement autonome, avec ses modes de pouvoir, de contrainte, de résistance, d’autant plus cruciaux à saisir que la culture au sens large (des médias aux loisirs) est alors en passe de devenir le coeur du nouveau capitalisme mondialisé. C’est tout le programme des « cultural studies », nées en Grande-Bretagne dans les années 1960 autour des travaux de Raymond Williams et Richard Hoggart, et prolongées aux Etats-Unis et même en France sous la forme d’un dialogue fécond avec d’autres théories critiques de l’art et de la culture, comme celles de Fredric Jameson et de Pierre Bourdieu.

Troisième séance: Vers les sociétés de contrôle (Foucault, Lyotard, Deleuze)

Si leurs perspectives philosophiques restent divergentes, les oeuvres majeures de Michel Foucault et Gilles Deleuze, mais aussi dans une moindre mesure de Félix Guattari et Jean-François Lyotard, ont en commun leur insistance sur les nouvelles modalités de la domination et de la circulation du pouvoir: moins par la discipline des corps et plus par le contrôle des comportements, moins par la contrainte extérieure et plus par l’intériorisation (subjectivation), moins par la loi et plus par la norme, moins par l’extériorité du souverain et plus par l’affectivité et les désirs. Ces oeuvres fournissent quelques outils théoriques indispensables à une compréhension de notre présent: la « microphysique du pouvoir », les « machines désirantes », les « dispositifs pulsionnels », etc.

Quatrième séance: Textes et identités

Face à un pouvoir bienveillant et panoptique, et à ses violences symboliques, les nouvelles résistances se développent. Elles ont trait, de plus en plus, à l’affirmation d’une position minoritaire et à la mise en avant, fût-ce sur un mode critique, des singularités identitaires: si l’essor des pensées de la minorité, qu’elle soit sexuelle, culturelle ou postcoloniale, participe au renouvellement intellectuel des cinquante dernières années, c’est aussi parce que ces résistances ont lieu à même les discours, à même les textes et les signes — dont la supposée neutralité est écartée pour de bon, et dont les effets réels sur les sujets vivants et leurs conditions de vie (les effets « performatifs ») sont explorés en détail, comme chez Judith Butler ou Gayatri Spivak.

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Constructions / Identities: Pavilions, Art, Architecture

November 12-13, 2012

Palazzo Trevisan degli Ulivi, Campo S. Agnese -
Dorsoduro 810, Venezia

Since the early 1990s, the Biennale of Architecture shares the national pavilions of the Giardini di Castello with the art exhibition. A legacy of 19th century World Fairs, the use of the pavilion as a site for exhibiting art and architecture becomes, during the 20th century, an issue of sensationalism in architecture, urban renewal and revision of national identity.

The symposium aims at exploring the specificity, the anachronism and the potential of the pavilion as an exhibition site and archive for art and architecture, starting from the Venice Biennale and exploring other significant experiences.

Program

 Monday November 12, 2012

10h00 – 10h15 Welcome Sibylle Omlin, Federica Martini

10h15 – 11h00 Paul Ardenne:  Art Biennals and other Documentas: Tools for postdemocratic propaganda?

11h00 – 11h45 Antoni Muntadas: Politics, Nations, Pavilions

12h00 – 14h00 Lunch break

14h00 – 14h45 Beat Wyss: The Giardini of Venice. Plea for an untimely Platform

14h45 – 15h30 Vittoria Martini: The Space of the Exhibition: the ‘multi-cellular’ structure of the Venice Biennale

15h30 – 16h00 Coffee Break

16h00 – 17h00 Panel Discussion: Davide Fornari, reviewer, and speakers

Tuesday November 13, 2012

10h00 – 10h15 Introduction: Federica Martini

10h15 – 11h00 Alfredo Jaar: It is difficult

11h00 – 11h45 Robert Ireland: Pavilions in a garden on an island…

11h45 – 12h00 Coffee Break

12h00 – 13h00 Panel Discussion: Davide Fornari, reviewer, and speakers

More info:

http://www.ecav.ch

Constructions – Identities: Speakers / Abstracts and Bios

Workshop du 11 au 14 oct. (+ week-end! inscriptions: josiane.louet(aerobase)hesge(point)ch) en ville et dans les locaux du work.master. (max 16 places, in english)

Conférence: Mercredi 17 octobre 2012 à 19 heures
HEAD – Genève, boulevard James-Fazy 15, auditoire

En discussion avec Yann Chateigné, critique, curateur, responsable du Département Arts visuels de la Head – Genève.

Jimmie_Durham